Dans la peau du fossa, le plus gros mammifère carnivore de Madagascar

Le fossa donne rendez-vous à l’équipe de Synergies, sur son île à Madagascar, pour une interview exclusive.

Bonjour, merci de nous accueillir. Présentez-vous-en quelques mots.
Bonjour chers journalistes de Synergies ! C’est un plaisir de vous rencontrer. Tout d’abord, merci d’avoir fait ce long voyage pour venir m’interviewer. Je m’appelle Marcel, je suis un fossa, scientifiquement nommé Cryptoprocta Ferox et j’ai 9 ans. J’habite au 36, rue des Olivers à Madagascar. Je suis l’heureux papa de 4 enfants et bientôt 6, car ma fiancée est enceinte de jumeaux.

Est-ce que votre espèce habite dans d’autres endroits du monde ?
Non, nous vivons uniquement à Madagascar à l’état naturel. Néanmoins, on peut nous trouver dans certains zoos dans le monde comme dans celui de Paris.

Comment vous décririez-vous ?
Je mesure 80 centimètres de long, ma queue est presque aussi longue que mon corps, et m’aide à me stabiliser. Je pèse 8,6 kg, tandis que ma fiancée mesure 70 centimètres pour 5,5 kg. J’ai des oreilles courtes et un museau avec au bout de longs poils sensoriels comme les moustaches d’un chat.

Ah oui quand même, vous avez un sacré gabarit.

À quel animal les humains vous comparent-t-ils ?
Allez savoir pourquoi, les humains vont toujours me comparer à un puma, un chien ou parfois même à un singe, car j’aime être dans les arbres.

Ah oui ? Mais pouvez-vous nous expliquer comment vous vous déplacez ?
Je marche à 4 pattes. J’ai de sublimes chevilles flexibles et de sacrées griffes qui m’aident à m’accrocher pour monter et descendre des arbres. Ce qui me permet réellement de gagner en stabilité, c’est ma queue remplie de muscles. J’adore avoir la tête en bas et bondir de branche en branche, car je suis un grand athlète. Aucune position ne me fait peur !

Ah oui, je vois ! Vous êtes une sorte de Spider-Man.
Ah ah ! Je ne sais pas qui c’est, mais oui, si vous voulez.

Est-ce que votre nom d’origine est malgache ?
Oui, les Malgaches m’appellent, « fosa » prononcé « fusa ». Selon une théorie, lorsque mon espèce a été découverte, les Malgaches ont été surpris de constater que je ressemblais à un chat, mais que je n’étais pas un félin. Ils m’ont donc surnommé « faux chat » qui se prononce « fossa » (car à Madagascar, le « ch » se prononce « se »).

Quelle est votre espérance de vie ?
A l’état sauvage, je peux vivre jusqu’à 15 ans, tandis qu’en captivité nous vivons pendant 20 ans.

Quel est votre plat préféré ?
Mon petit-déjeuner se compose de lémuriens, c’est bon pour ma ligne. Concernant le dîner, je me délecte de tenrecs.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le tenrec ?
Oui, bien volontiers ; c’est un mammifère insectivore qui ressemble à un petit hérisson que je trouve plutôt appétissant.

Aïe ! Ça doit vous piquer la langue !
Non, pas du tout ! C’est même un pur régal !

Hahaha, je comprends mieux. Sinon, comment définiriez-vous votre caractère ?
Je dors peu et je suis actif de jour comme de nuit. Quand je suis en captivité, j’aime parfois qu’on me caresse ; mais il y a des jours où il m’arrive de mordre en fonction de mon humeur.

Oh, je vois qu’il ne faut pas vous mettre de mauvais poil, alors !

Êtes-vous un animal en danger d’extinction ?
Alors, nous ne sommes plus que 2500 à l’état sauvage et seulement 30 à 50 en captivité. Ce qui prouve bien que chaque reproduction est essentielle pour notre espèce.

Je vois qu’il est primordial de vous protéger ?
Tout à fait.

Bien, merci de nous avoir accordé du temps pour faire cette interview, nous espérons que votre message sera entendu et que les hommes seront plus sensibles et attentifs à votre égard.
Merci à vous d’être venu m’interviewer.